En 754, devant la menace du nouveau roi lombard Aistolf, le pape Etienne II réagit en demandant à Pépin le Bref, le Roi des Francs que la Corse lui soir attribuée en tant que Patrimoine de Saint Pierre.
Pépin le Bref, reconnaissant envers la papauté qui l'avait aidé à s'installer légalement sur le trône, fait au pape Etienne II, successeur de Zacharie (lequel venait de réitérer le sacre auquel il avait même associé les fils du Roi), qui effectue un long séjour en France, en 754 et 755, la promesse de lui donner les terres qu'il reprendrait aux Lombards.
C'est ce que l'on appelle communément la Donation de Pépin, qui est officialisée lors de l'Assemblée de Quierzy sur Oise en 754. Dans cette donation, il est question notamment de la Corse, parmi d'autres territoires continentaux.
Cette Donation de Pépin serait fondée... sur un faux, à savoir la célèbre Donation de Constantin, qui aurait été fabriquée par la chancellerie pontificale (tout exprès pour forcer la main à Pépin le Bref ou de Charlemagne) et selon laquelle l'empereur Constantin 1er le Grand aurait cédé, en 335, au pape Sylvestre 1er, non seulement la Corse mais encore toutes les provinces de l'Occident.
En 774, à Rome, le Roi des Francs, Charlemagne, fils de Pépin le Bref, confirme au pape Adrien 1er, qui le lui demande dans un Liber Pontificalis, les décisions prises lors de l'Assemblée de Qierszy, qui font entrer officiellement la Corse dans les états du Saint Siège.
Pour la Corse, le Pape devient le vrai roi et le père de ce petit peuple insulaire.
D'après Laurent Bianchi et Simon Grimaldi